Patrimoine - Histoire
Les actualités de le Fédération des Associations Patrimoniales de l'Isère : site internet de la FAPI
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FLEUVE : Le Rhône
La commune est limitée à l'est par le Rhône qui la sépare du département de l'Ain. Le fleuve connut une activités intense au cours du XIXème siècle avec les rigues qui descendaient la pierre vers Lyon alors en pleine expansion.
RIVIERE : L'Isle de la Serre
La rivière artificielle, haut-lieu de l'eau-vive en France, doit sa création aux aménagements du Rhône par la CNR : longue de plus de 600 mètres avec un débit moyen de 9m3/s; classée catégorie C, elle est le lieu d'entraînement favori des meilleurs athlètes du moment en canoë-kayak et nage en eaux-vives. Un bâtiment d'hébergement et un camping permettent d'accueillir stagiaires et scolaires des « classes eaux-vives ».
LAC : Le Lac Lavan
Propriété privée faisant partie du domaine de Vertrieu. Il est au milieu d'un bois de chênes rustiques, entre les bords du Rhône et les bois d'Amblagnieu.
LES CARRIERES ET LA PIERRE
On trouve sur la commune de nombreuses « traces » de l'exploitation de cette ressource naturelle.
Certaines carrières sont en cours d'exploitation par les patrons-carriers ou d'autres ont été abandonnées : Longeray, Largenay, Cuille, Sault, le Combeau, Pomboud (Marieu) ; Biessy, Les Tiaines, Corniolay.
LANDES
Sur certaines zones, la pierre affleure la surface et la couche de terre est si peu profonde que seuls poussent les buis et prunelles sauvages.
BOIS ET FORET
La forêt communale
Gérée par les Eaux et Forêts, elle s'étend sur plus de cent hectares entre Amblagnieu et le Serverin jusqu'à la ferme de l'Aunou. Elle est composée de taillis de charmes, tilleuls, trembles; de merisiers et de chênes. Pour renouveler les bois, trois hectares de taillie sous futaie sont proposés à la coupe chaque année aux habitants.
SENTIERS
Un réseau de sentiers pédestres
Il sillonne la campagne porcholandes, le tronçon La Balme Sault-Brénaz au chemin de randonnée de pays dénommé « Jura Massif Central » travers le hameau de Marieu puis le chemin.
CASCADE
Sur le Furon, la cascade dite de Charette chute sur Porcieu.
Les ressources sont l'agriculture (cultures céréales), les entreprises de transports routiers, l'exploitation des carrières; l'usine hydroélectrique*, construite sur le Rhône par la CNR, qui a permis la création d'une rivière artificielle sur l'Isle de la Serre.
* Elle est précédée d'un barrage avec 4 vannes et 4 volets et composée de deux groupes de turbines bulbes d'un débit de 300m3/s pour une puissance de 22 mégawatts par groupe. La hauteur de chute varie de 7 à 9,45 mètres selon le débit.
Elle est appelée pierre ou choin de Villebois. De nature jurassique, c'est un calcaire commun à grain fin. Le litige séculaire qui opposa les communes de Montalieu-Vercieu et Porcieu-Amblagnieu pour la possession des terrains limitrophes de Corniolay montre l'importance et le rôle économique de cette richesse du XIXème siècle. La commune de Porcieu-Amblagnieu a vu ses droits de propriété irrévocablement établis par un arrêté de la Cour d'Appel de Grenoble le 5 juillet 1904.
La pierre de Porcieu Amblagnieu, bien que connue et utilisée par les Romains, fut exploitée pat le gens du pays pour un usage local : construction de maisons et d'églises, jusqu'au XIXème siècle. A partir de 1820 et tout au long du siècle, l'exploitation des carrières de pierre connut un formidable développement : il y eut à Porcieu-Amblagnieu même, jusqu'à 20 entreprises industrielles et 50 carrières ouvertes sur les 70 de la région.
La guerre de 1914-1918 interrompit ce bel essor. En 1919, le travail reprit jusqu'en 1930, la crise internationale amena alors une importante réduction des affaires et donc de la main-d'oeuvre.
Après la dernière guerre mondiale, seulement 10 entreprises continuèrent l'exploitation et la taille ; mais de nouvelles méthodes et de nouveaux matériels produisirent des changements profonds dans le travail de la pierre.
Il fallut aussi s'adapter à la concurrence étrangère : marbres italiens et ensuite espagnols : les tailleurs de pierre devinrent aussi marbriers.
Pour diverses raisons, beaucoup d'entreprises ne purent s'adapter et il ne reste à Porcieu-Amblagnieu que 3 établissements exploitants et taillant la pierre, 3 marbreries artisanales et 2 carrières ne faisant plus que des produits concassés et de l'enrochement.
Aujourd'hui, certaines carrières sont toujours en cours d'exploitation par les patrons-carriers : Longeray, Largenay, Cuille, Sault, le Combeau et Pomboud (Marieu).
L'exploitation des carrières de Biessy, Les Tiaines, Corniolay a été abandonnée, vous pouvez les découvrir lors de vos promenades.
Les pierres-plantes ou pierres plantées : « plaques de pierre » non utilisables pour la construction mais dressées verticalement pour servir de clôture en bordure des champs et des chemins. Elles sont enfoncées dans le sol d'un tiers de leur hauteur.
Des murs de clôture de propriété en pierres sèches : des pierres posées les unes sur les autres sur au moins deux rangées sans liant.
Les marinières : « collines de déchets de pierre » : Vassieu, Le Combeau, Amblagnieu
Les bigues : poteaux de pierres plantés pour tenir une clôture ou les fils de fer qui maintiennent les sarments de vignes.
Les bachats : blocs de pierre creusés qui servaient autrefois d'abreuvoirs, et aujourd'hui de bacs à fleurs devant l'école élémentaire, à Conilieu, à Vassieu, rue de la Conche, à Marieu, à Amblagnieu sur la place et chez de nombreux particuliers.
Les suets, aires de battage : autrefois les paysans se servaient de places où la roche lisse affleurait le sol pour battre le grain au fléau : chez Ravet à Vassieu, rue du Suet au centre du village.
Des édifices en pierres de taille : la mairie, l'école élémentaire, les maisons de village, les trottoirs de la rue de la mairie devant la boulangerie, rue de la Conche, le monument aux morts (d'ailleurs beaucoup de monuments aux morts en France ont été réalisés avec la pierre des carrières de Porcieu-Amblagnieu).
Maison du Syndicat des tailleurs de pierre sur la route d'Amblagnieu : elle témoigne du rôle important que joua le syndicat de pierre, des gaillards solides et décidés.
Auparavant cette maison, construite par les ouvriers eux-mêmes, avait été le siège de la coopérative ouvrière des tailleurs de pierre et carriers « La Fourmi ».
La pierre de Porcieu-Amblagnieu a aussi servi à réaliser de nombreuses constructions dans toute la France ; citons notamment : à Lyon, les ponts du Change, Poincarré, de la Mulatière, les entrées du tunnel de la Croix Rousse, les rues et places piétonnes ; à Paris, le pont du Carroussel, les piles du pont de la Concorde, les quais Rive gauche, le périphérique, la Gare de l'Est et les marches du Trocadéro. C'est encore avec la pierre de Porcieu-Amblagnieu qu'ont été construits, en Suisse, les parapets le long du Lac Léman, les murs de la place des Bastions, de nombreux immeubles de Genève et de Lausanne.